Par Laurence Delleur - le 18/09/2025 à 15h30
L’entreprise Valgo, désormais sous le coup d’une enquête pénale pour sa gestion de la dépollution de l’ex-raffinerie Petroplus à Petit-Couronne, a été mise en cause également dans la dépollution d’un autre site majeur, à l’étranger cette fois, celui du chantier naval de Bijela au Monténégro, entre 2019 et 2022. Selon les éléments que Le Poulpe a pu rassembler, dans les Balkans mais aussi en Ukraine et dans le sud de l'Espagne, où les déchets ont transité, les autorités françaises ont tenté à tout prix d’y défendre les intérêts de Valgo, malgré les accusations qui pesaient sur l’entreprise.
L'histoire démarre le 4 juin 2018. Suite à un appel d’offres international lancé par l’Agence de l’environnement monténégrine, la société de dépollution Valgo, dont le siège social est basé à Petit-Couronne en Seine-Maritime, est choisie pour nettoyer l'ancien chantier naval de Bijela, au Monténégro. Un projet d’envergure : c’est l’un des quatre points noirs écologiques du pays, au beau milieu de la baie de Kotor inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une tache pour un lieu qui affiche l’ambition de devenir une référence du yachting international et du tourisme de luxe. Cette réhabilitation est l’une des conditions à l’entrée du Monténégro dans l’Union européenne. Elle est financée par un prêt à taux zéro de la Banque mondiale. Pour Valgo, c’est une grande victoire et un moy...