Par Justine Grollier - le 03/10/2025 à 14h35
En avril dernier, Daniel Lohéac, patron normand de plusieurs sociétés de transport présentes dans la France entière, a de nouveau été condamné pour discrimination syndicale. Le transporteur basé à Grand-Couronne, près de Rouen, poursuit la tradition répressive initiée par son père. Mises au placard, licenciements abusifs et manœuvres financières, la galaxie Lohéac s’enfonce dans les affaires sans que les condamnations ne provoquent d’électrochoc.
« Je ne suis plus concerné, je ne suis qu’un rouage peu important de l’entreprise ». Tremblant face au tribunal de Paris, le mardi 3 juin 2025, Daniel Lohéac se pose en victime. L'homme âgé à l'aspect fragile, courbé sur le banc des prévenus, est pourtant un multirécidiviste de la discrimination syndicale. Celui qui est à la tête de plus de 23 entreprises de transport a déjà été condamné en justice à des dizaines de reprises. Ce 3 juin, Daniel Lohéac est assigné dans une énième procédure intentée par les rares syndicalistes qui, parmi ses salariés, persistent à lutter. Leur objectif : que les différentes branches de la galaxie d’entreprises de Daniel Lohéac soient reconnues en tant que “comité de groupe” dans lequel la société Lohéac serait reconnue en tant qu’entrepris...