Enquête
Le diocèse de Rouen adoube les franges les plus tradis des catholiques normands
À Saint-Martin-de-Boscherville, près de Rouen, la paroisse catholique de l’abbé Delavenne marque le retour en force des lignes traditionalistes au sein du diocèse. Alors que l’institution a aussi invité René Écochard, médecin aux positions transphobes, à tenir une conférence controversée en novembre, la tolérance du diocèse de Rouen envers les franges tradis et proches de l’extrême droite interroge.
Des PMA qui « créent des dangers d’inceste » et un vœu de « guérison de la personne homosexuelle ». Ces idées sont exposées sans pudeur à l’entrée de l’abbaye de Saint-Georges de Boscherville, à quelques minutes de Rouen. À la tête de cette paroisse normande, l’abbé Henri Delavenne. Le prêtre tient, depuis son arrivée en 2018, une ligne traditionaliste et rétrograde sur de nombreux sujets de société. Il s’avère d'ailleurs particulièrement hospitalier avec les milieux anti-avortement. Des positions que le diocèse tolère largement. Condamner l’avortement, l’homosexualité et la PMA Au centre du petit village cossu de Saint-Martin-de-Boscherville, l'abbaye romane s'élève dignement. Le lieu de culte est surplombé par ses vergers, potagers et jardins monastiques, gérés, eux, non pas par ...
