L’État sait depuis 2008 que l’eau potable de 90 000 habitants de la banlieue sud de Rouen est contaminée aux PFAS

Une étude mise au jour par Le Poulpe démontre que l’État a pris connaissance dès 2008 de la contamination du plus important captage d’eau potable de la métropole de Rouen par les PFAS, ces substances toxiques et persistantes aussi appelées « polluants éternels ». S’il n’existait encore aucune réglementation, les taux relevés à cette époque dépassaient la limite sanitaire maximale actuellement en vigueur.

Le communiqué avait tout d’une opération de transparence salutaire. Le 23 mai 2024, l’Agence régionale de santé (ARS) de Normandie annonce avoir pris les devants de la réglementation pour rechercher des PFAS, ces substances toxiques et persistantes surnommées « polluants éternels », dans l’eau potable de la région. Sur 85 sites surveillés, un point noir apparaît : le captage de La Chapelle, à Saint-Étienne-du-Rouvray, où la nappe souterraine est puisée, puis assainie dans une usine, avant d’être distribuée aux robinets des Stéphanais, mais aussi des habitants de Petit-Quevilly, Petit-Couronne et Sotteville-lès-Rouen. Soit près de 90 000 personnes au total. Même après un traitement pouss...

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