Par Manuel Sanson (Mediapart) - le 27/11/2025 à 11h00
Le 23 mars 2023, à Rouen, une manifestante pacifique a perdu un bout de son pouce après un tir de grenade lancée par un policier. Le procureur qui a ouvert l’enquête, le même qu’à Sainte-Soline, n’a rien trouvé à redire au comportement des forces de l’ordre.
La faute à pas de chance. En tout cas, la faute à personne, sur le plan pénal. C’est en substance le message final de la justice à la suite de la grave blessure, la perte d’un bout de son pouce, subie par Doris. Cette accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH) dans un collège rouennais, syndiquée à la CGT, avait manifesté le 23 mars 2023 contre la réforme des retraites. D’après les éléments de l’enquête consultés par Mediapart, la jeune femme a très vraisemblablement été touchée par une grenade assourdissante GM2L. Un autre manifestant, affilié lui aussi à la CGT, avait été blessé, occasionnant « l’altération grave de ses facultés auditives ». Tous deux ...