Au crématorium de Caen, les tarifs s'envolent et la mairie laisse faire... puisqu'une (large) partie des bénéfices lui revient

Le livre-enquête Les Charognards, paru le mois dernier, met au jour le business insoupçonné mais particulièrement lucratif de la gestion de crématoriums. Pour Le Poulpe, un des deux journalistes auteurs de l'enquête développe en longueur le cas de l’équipement public local caennais. Et pour cause : depuis 2020, la municipalité profite très largement des excédents dégagés par son délégataire, le géant privé Funecap.

700 000 euros par an. Depuis 2020, voici - en moyenne - combien le crématorium de Caen (Calvados) a rapporté à la municipalité. Rapporté ? Oui, c'est bien le terme adapté. L’équipement public local, mitoyen du cimetière parc, a toujours été géré en délégation de service public (DSP). Si ce mode de gestion est plébiscité par la très large majorité des collectivités pour leurs crématoriums, la Ville de Caen a une particularité : elle s’en sert pour réaliser des profits. En 2020, OGF et Funecap, les deux leaders français de cette activité si singulière de la gestion de crématoriums - ils gèrent respectivement 80 et 65 équipements publics locaux  - se sont disputé l'obtention de la DSP caennaise, réattribuée jusqu’en juillet 2030. Via sa filiale Société des crématoriums de France, c’e...

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