Le climat social est « en voie d’apaisement » à la maternité du Belvédère. Ainsi s’exprimait Catherine Flavigny, maire LR de Mont-Saint-Aignan et présidente du conseil de surveillance de l’établissement, à la fin du mois de novembre 2019. Il semble que l’édile se soit quelque peu avancé. Par un courrier daté de mardi, la CFDT, syndicat majoritaire au sein de la maternité, informe Yves Bloch, directeur par intérim du Belvédère, du dépôt d’un préavis de grève annonçant un débrayage du personnel de 24 h, entre lundi et mardi de la semaine prochaine.
Dans ce document, que Le Poulpe a pu consulter, le syndicat dénonce la réduction prévue de la masse salariale, d’ici 2026, avec près de deux millions d’euros d’économies prévus sur le personnel non médical. Le courrier pointe encore « la dégradation des conditions de travail engendrant une charge mentale et physique insoutenable » ou encore « une insécurité totale pour les agents ». La CFDT revendique qu’il n’y ait aucune économie sur le personnel non-médical. L’organisation demande également « des effectifs soignants à la hauteur des besoins et de la charge réelle du travail » mais aussi « une analyse des risques tant pour le personnel que la prise en charge des patients ».
Ce mouvement de grogne sociale s’inscrit dans un contexte de lourde crise financière et managériale, comme l’a documenté Le Poulpe dans une récente enquête.